Rome : Poursuite des négociations sur un plan d'action mondiale sur l'eau

Des délégués de plus de 60 pays se réunissent à Rome du 21 au 23 janvier pour poursuivre les négociations en vue d'un plan d'action mondial pour l'eau.

Cette réunion s'inscrit dans le cadre de la préparation du 5ème Forum mondial de l'eau qui se tiendra du 16 au 22 mars 2009 à Istanbul, en Turquie. Le Forum est le principal événement dans le monde ayant trait à l'eau.
"L'eau est aujourd'hui menacée sur plusieurs fronts", affirme Ger Bergkamp, directeur géné ral du Conseil mondial de l'eau, organisation internationale chargée d'organiser, tous les trois ans, le Forum mondial de l'eau en collaboration avec un pays hôte.
"L'accroissement démographique et l'expansion des villes exercent une pression accrue sur les approvisionnements en eau", ajoute M. Bergkamp.
Le développement industriel nécessitera des quantités accrues d'eau alors que les pays, soucieux de renforcer leur potentiel énergétique, détourneront de plus en plus d'eau pour la production hydroélectrique.
La pollution des lacs, des fleuves et des nappes phréatiques réduit les approvisionnements en eau propre. Le changement climatique apporte une variable supplémentaire à une équation déjà instable.
"L'agriculture absorbe environ 90% de la consommation d'eau douce. Elle est de loin le plus gros utilisateur d'eau", indique Alexander Müller, sous-directeur général de la FAO responsable du Département de la gestion des ressources naturelles et de l'environnement.
"La population mondiale passera de quelque 6,5 milliards à plus de 9 milliards de personnes en 2050. Cette augmentation posera un défi de taille à l'agriculture mondiale: il faudra produire davantage pour nourrir une population croissante tout en utilisant plus efficacement des ressources en eau limitées", dit- il.
Il souligne que de nouveaux concepts et une forte volonté politique seront nécessaires pour résoudre les problèmes de l'eau au niveau mondial.
Pour la FAO, il serait possible d'économiser des quantité s notables d'eau au profit d'autres secteurs si l'on parvenait à augmenter la productivité de l' eau en agriculture. En obtenant les mêmes rendements agricoles avec une réduction d'un pour cent de la consommation d'eau, on accroîtrait de 10 pour cent les disponibilités d'eau pour d' autres secteurs.
"Nous devons modifier radicalement nos idées sur la relation entre l'alimentation, l'eau et l' environnement si nous voulons nous attaquer au problème de la pénurie d'eau et atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement", affirme Pasquale Steduto, chef du service de dé veloppement et de gestion de l'eau à la FAO et président de UN-Water, mécanisme interagences de l'ONU pour la coordination des initiatives de UN-Water.
"Le Forum mondial de l'eau, en rassemblant des responsables gouvernementaux de différents secteurs, la société civile, le secteur privé, les associations de consommateurs et les universités, offre une chance formidable de voir l'agenda international relatif à la gestion de l'eau refléter cette nouvelle façon d'appréhender le problème", selon Steduto.
Les scénarios relatifs au changement climatique montrent que les sécheresses deviendront plus fréquentes dans beaucoup de ré gions qui connaissent déjà des pénuries d'eau, seuligne la FAO.
Des bassins fluviaux majeurs, notamment d' importantes régions agricoles autour du fleuve Colorado aux Etats-Unis, de l'Indus en Asie du sud,du fleuve jaune en Chine, du Jourdain au Proche-Orient, du delta du Nil en Afrique et du Murray Darling en Australie, sont "saturés", dans le sens qu'une utilisation accrue d'eau y est dé sormais impossible.
"La récente crise alimentaire a incité les dirigeants du monde à recentrer leur attention sur le système alimentaire mondial et la question de la faim. Nous espérons qu'au cours de cette r éunion nous réussirons à convaincre ces dirigeants que la gestion durable de l'eau est intimement liée à la sécurité alimentaire", souligne M. Steduto.
Le plan d'action, que les responsables gouvernementaux réunis à Rome doivent essayer d'adopter, devra être finalisé et approuvé par la conférence ministérielle lors du Forum mondial de l' eau à Istanbul.

Grenelle II : Plusieurs dispositions sur l’eau

Le Conseil des ministres a adopté le 7 janvier dernier le projet de loi Grenelle II qui doit venir compléter le premier volet du Grenelle voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 21 octobre dernier. Plusieurs dispositions concernent directement le domaine de l’eau.
Du bâtiment à la santé en passant par l'urbanisme et les transports, le projet de loi d'engagement national pour l'environnement dit aussi «Grenelle II », présenté par Jean-Louis Borloo le 7 janvier dernier, ratisse large…

Le texte, très dense, comporte plus d’une centaine d’articles répartis sur 6 thèmes dont deux au moins concernant directement la gestion de l’eau. Voici les principales dispositions touchant au domaine de l’eau :

Agriculture : les pesticides plus encadrés
Le chapitre 1 du titre 4 comporte plusieurs dispositions concernant l’agriculture. Les articles 36 à 38 renforcent le dispositif de professionnalisation de la distribution et de l’application des produits phytopharmaceutiques.

Une certification spécifique pour les services de conseil rendus indépendamment de la vente ou de l’application est introduite et le système des sanctions existantes intègre de nouvelles exigences en matière d’agrément et de certification.

L’article 40 vise quant à lui à limiter l’utilisation des produits phytopharmaceutiques par les particuliers, en interdisant la publicité à destination des jardiniers amateurs.

L’article 41 complète et renforce le dispositif existant pour la protection des captages en limitant ou en interdisant certains produits dans ces zones. Objectif : identifier et protéger 500 captages, en 2012. À l'issue d'une période de 3 ans, le préfet pourra rendre ces mesures obligatoires si les résultats s’avèrent insuffisants.


Zones humides : les agences à la rescousse
L’article 51 vise à favoriser l'achat de zones humides par les agences de l'eau, à des fins de conservation environnementale. La métropole compte aujourd’hui environ 1,5 millions d’hectares de zones humides qui constituent d’importants réservoirs de biodiversité et sont un facteur d’amélioration de la qualité des eaux superficielles tout en diminuant les risques d’inondation.

Or ces zones sont menacées par l’extension de l’urbanisme ou des changements d’usage des terres. Le Grenelle a donc conclu l’engagement d’acquérir dans les 5 ans 20.000 hectares de zones humides menacées.

L’article 52 propose la généralisation progressive des bandes enherbées de 5 m le long des cours d'eau. S'agissant des terrains agricoles, cette obligation s'effectue notamment par la conditionnalité, progressivement étendue à de nouvelles cultures et par l'obligation prévue au titre des quatrièmes programmes d'action (2009-2013) en zones vulnérables au titre de la directive nitrates.


Gouvernance : les EPTB renforcés
Plusieurs articles touchent directement au cadre institutionnel. L’article 55 propose ainsi qu’en l’absence de structure locale, ce soit la chambre d’agriculture qui assure le rôle d’organisme unique auquel le préfet délivre une autorisation de prélèvement pour le compte de l’ensemble des préleveurs irrigants, dans un périmètre délimité.

L’article 56 vise à développer la coopération intercommunale en encourageant la création d'établissements publics territoriaux de bassin (EPTB). Leur rôle sera renforcé en leur confiant l’élaboration et le suivi des schémas d’aménagement et de gestion des eaux, en l’absence d’une structure de coopération intercommunale dont le périmètre recouvre la totalité du périmètre du SAGE.

Autre disposition importante, la mise en place d’un service unifié de l’assainissement dans les agglomérations est encouragée. Eaux pluviales et eaux usées constituent des eaux urbaines polluées, souvent drainées par les mêmes collecteurs, le service des eaux pluviales et le service d’assainissement se trouvant tous deux confrontés à des problèmes de conformité de branchements, de capacités de transfert d’effluents et de traitement avant rejet au milieu naturel.

L’entrée en vigueur de cette disposition sera toutefois reportée à 2012 pour permettre aux communautés de délimiter les zones concernées et de préparer la mise en place des services, chacun gardant sa spécificité : service public administratif pour les eaux pluviales, service public industriel et commercial pour les eaux usées.

En matière d’assainissement non collectif, l’article 57 permet aux communes d'effectuer des travaux d'office pour mettre en conformité des installations.

Réseaux : Inventaires et programmes de travaux désormais obligatoires
L’article 58 du projet de loi concerne la réduction des fuites dans les réseaux d'eau, en rendant obligatoire la réalisation d'un inventaire du patrimoine.

A l’heure actuelle, l’article L. 2224-11-4 du code général des collectivités territoriales précise que des inventaires détaillés du patrimoine sont à réaliser pour les services en gestion déléguée. Cette disposition est généralisée à l’ensemble des services d’eau potable et d’assainissement, indépendamment de leur mode de gestion. Un décret d’application précisera la définition des échéances de réalisation des premiers inventaires.

Est également instituée l’obligation de définir un programme de travaux d’amélioration des réseaux lorsque les fuites en réseaux apparaissent supérieures à un seuil fixé par département, en fonction des caractéristiques techniques du service.

Si les pertes sont supérieures à ce seuil, un dispositif d’incitation financière est institué par une majoration de la redevance de l’agence de l’eau et l’attribution de primes de résultats après travaux. La majoration de redevance prend fin dès que le rendement des réseaux devient inférieur au seuil défini préalablement.

Protection des captages : petit coup de pouce…
L’article 59 donne la possibilité aux départements de se porter maître d’ouvrage des études de définition et de travaux de mise en œuvre, pour permettre l’achèvement de la mise en place des périmètres de protection de tous les points d’alimentation en eau potable. A ce jour, près de la moitié de points de captage, produisant près de 40 % des volumes d’eau distribuée, n’ont pas de périmètres réglementairement définis.

Un chiffre du aux difficultés rencontrées au plan local pour la mise en oeuvre des procédures de déclaration d’utilité publique, pour la fixation des indemnisations et pour les acquisitions foncières. Pour lever ces difficultés, il est proposé de donner la possibilité au service bénéficiaire du captage de demander au département de réaliser les études de définition et la réalisation des mesures nécessaires (achats fonciers ou indemnisations en particulier) pour la protection du captage. Cette disposition permet au département de mobiliser une équipe spécialisée en ce domaine.

Au total, ce projet de loi devrait être examiné en première lecture à l'Assemblée nationale au mois de mars, l’ambition du gouvernement étant de le faire voter avant l’été. Un calendrier très serré, alors que le Grenelle I ne sera présenté aux sénateurs qu’au mois de février...

Source: revue-ein.com

Le déficit d'eau en période d'étiage de l'Adour pourrait relancer le projet de barrage...


« Il n'y a pas de pénurie d'eau. En 2006 et 2007, les campagnes de soutien de l'Adour se sont achevées avec des réserves de 27 % et 40 % de la capacité totale. On n'a pas épuisé les ressources, les réserves sont importantes. Pourquoi engager cette course folle à la ressource en eau ? » Le ton est donné. Louis Carmouze, président de l'Association intercommunale pour la défense de l'Ousse (Aidot) a réaffirmé, hier, la forte opposition locale à un projet de barrage d'une capacité de 5 millions de m3 dans la vallée de l'Ousse. L'évocation au conseil général par Jean-Claude Duzer, président de l'Institution Adour « d'une actualisation technique et financière du dossier sur le barrage de l'Ousse » n'en finit pas de faire des vagues. Il invoque notamment le déficit chronique de 13 M/m3 sur l'axe Adour.

Les opposants à ce projet, qui noierait une centaine d'hectares de terres agricoles sur les communes d'Aureilhan, d'Orleix et de Boulin, viennent de tous les horizons sociaux et politiques : agriculteurs, militants du PCF et du NPA, militants d'Attac… Ils pensaient l'avoir définitivement coulé après l'avoir repoussé à deux reprises en 1999 et 2006.

« Nous allons recommencer notre travail de mobilisation et projetons d'organiser une réunion publique d'information », souligne Louis Carmouze qui s'appuie sur un argumentaire rodé : en 2006 et 2007, toutes les possibilités de soutien du débit de l'Adour n'ont pas été épuisées, la nappe phréatique de l'Adour n'est pas connue précisément, affirme-t-il.

De même, s'interroge-t-il sur l'extension constante des surfaces irriguées, le manque de précision dans les prélèvements d'eau. Louis Carmouze concentre ses critiques sur le projet initialement prévu : il pointe une digue de 775 m de long pour retenir quatre fois moins d'eau qu'à Gardères et dénonce la surface de 90 hectares pour 5 M/m3 (par rapport aux 110 ha pour 10,8 M/m3 à l'Arrêt-Darré). Enfin, dénonce Louis Carmouze, ce barrage détruirait près de 115 ha de terres agricoles de bonne qualité.

« On nous a demandé, il y a 30 ans, de déménager dans la vallée de l'Ousse, on ne gênait personne. Aujourd'hui, on devrait abandonner. L'agriculture périurbaine a déjà beaucoup de contraintes. Ce barrage, ce serait une véritable menace. Autant qu'on arrête », lâchent Alain Gibaud, Gérard Pointecouteau, Dominique Lagarde et André Mauhourat, agriculteurs à Orleix et Aureilhan.

Au-delà, pour Marcel Cassagne et Michel Sanciaud (Attac 65), ce projet pose « le problème fondamental de la démocratie par rapport à l'eau, bien commun de l'humanité. »

Informations supplémentaires :

AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES GRANDS BARRAGES

L’avantage des grands barrages est qu’ils se prêtent à des aménagements intégrés. L’eau fournit de l’énergie hydroélectrique. C’est une énergie propre, non polluante et gratuite

Les inconvénients

- un coût très cher de ces aménagements. Les grandes firmes gagnent beaucoup d’argent.

- leur effet n’est pas éternel. Ils modifient le milieu. L’accumulation d’alluvions derrière les barrages provoque une perte de leur efficacité.

- un développement de maladies de culture qui sont dans l’eau.

- les barrages ont conduit à la construction de lacs réservoirs d’où un déménagement de population, un déplacement de monuments

- les barrages sont dangereux en cas de tremblement de terre..

Il faudrait y renoncer et faire de la petite irrigation. Dans des conditions de besoin, les grands barrage sont la seule solution. Dans le sud de l’Inde ? on multiplié les petits barrages, les canaux. Ce sont les grands barrages qui ont permis le bond en avant.

Des travaux d’entretien sont nécessaires avec le curage des barrages qui vaut la peine, le reboisement en amont pour freiner l’alluvionnement.

La maladie comme la bilharziose véhiculée par l’eau. Elle s’est répandue en Egypte par le fait que les paysans égyptiens marchent pieds nus. Cela a entraîné une généralisation de cette maladie. Il faut y remédier en les faisant chausser de bottes.

Les déplacements de population sont massifs. en Chine .On estime à 50 millions de personnes le déplacement de population avec la construction de villes, de routes de barrage. Des drames humains se produisent. C’est vrai mais les grands barrages permettent aussi de vivre. Des problèmes se posent pour la Narbada. Les populations qui sont en amont ne gagnent rien avec la construction du barrage. Ce sont les castes de l’aval qui sont avantagées.

On compte 45 000 grands barrages dans le monde. Les principaux pays équipés sont : la Chine, l’Inde, les Etats-Unis . la France se situe loin dans le classement. Les catastrophes restent limitées mais le problème du risque se pose...

Sources: ladepeche.fr, ac-orleans-tours.fr

Tibet: Tous les agriculteurs et pasteurs auront l'eau potable d'ici 2010

La région autonome du Tibet (sud-ouest) va débloquer 8 milliards de yuans (environ 1,18 milliard de dollars) dans la construction de projets d'infrastructures dans ses régions rurales entre 2009 et 2010.

Puqung, un officiel tibétain de la commission régionale pour la Réforme et le Développement, a fait cette déclaration lors d'une réunion du comité régional de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Les fonds seront utilisés dans l'aduction d'eau potable pour 1,07 million d'agriculteurs et pasteurs. A l'heure actuelle, 850 000 ont un accès régulier à de l'eau potable. Concernant l'énergie, Puqung a précisé que le gaz biologique est actuellement utilisé dans 150 000 foyers et qu'il sera distribué dans 200 000 foyers d'ici 2010.

Le Tibet compte une population de 2,88 millions d'habitants, dont 85% sont des agriculteurs et des pasteurs.

Source: Xinhua

Gaza: la France envoie des spécialistes du traitement de l'eau et un dispositif d'assistance aux populations

La France a décidé d'envoyer des spécialistes du traitement de l'eau à la frontière entre l'Egypte et la Bande de Gaza afin de répondre aux difficultés liées à l'alimentation en eau potable dans le territoire palestinien, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur diffusé dimanche. Le déploiement de ces spécialistes s'ajoute à une opération d'aide humanitaire d'urgence à destination de la population de Gaza annoncée par le Quai d'Orsay.

Au total, 52 sapeurs sauveteurs appartenant aux formations militaires de la Sécurité civile, basées à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) et Brignoles (Var) devaient rejoindre dès dimanche l'Egypte, à la frontière avec la Bande de Gaza. Le détachement, équipé de matériels de purification d'eau, d'ensacheuses et de désalinisateurs, sera en mesure de distribuer environ 215 m3 d'eau potable quotidiennement, selon le ministère de l'Intérieur. Le transport du fret nécessaire au travail sur place doit être assuré par des appareils mis à disposition par le ministère de la Défense.

L'envoi du détachement s'accompagne d'une opération d'aide humanitaire d'urgence mobilisant les moyens des ministères de la Santé et des Sports, de l'Intérieur et de la Défense. Un Airbus A310 et trois Transall devaient acheminer dès dimanche à Al-Arich (Egypte) un dispositif intégré d'assistance aux populations.

Ce dispositif comprend sept tonnes de médicaments et de matériel médical pour dispenser les soins d'urgence à 500 blessés, trois stations de retraitement et de production d'eau de grande capacité, trois équipes d'urgentistes spécialisés en chirurgie traumatologique, et une équipe de déminage pour désamorcer des bombes non explosées, selon le ministère des Affaires étrangères.

L'ensemble du dispositif, avec plus de 80 personnes, doit être pré-positionné en Egypte et déployé dans la Bande de Gaza "dès que possible", a précisé le Quai d'Orsay dans un communiqué samedi soir.

Cette assistance s'ajoute à trois millions d'euros d'aide financière déjà débloqués notamment en faveur de l'UNRWA (l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) et du PAM (Programme alimentaire mondial), depuis le début du conflit.

Par ailleurs, à la date du 19 janvier, 125 tonnes d'aide alimentaire et médicale française auront été acheminées à destination de Gaza, via Israël et l'Egypte. Un premier avion est arrivé à Tel Aviv mercredi; un deuxième s'est posé également à Tel Aviv, samedi; un troisième doit partir pour Al-Arich lundi. L'aide française est coordonnée avec les agences humanitaires présentes sur place, en particulier l'UNRWA, le PAM, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi qu'avec la Croix-Rouge et le Croissant Rouge.

Source: Nouvel Obs

Les consommateurs français boudent de plus en plus l'eau en bouteille

Les ventes d'eau en bouteille, déjà mauvaises en 2007, se sont encore détériorées l'année dernière. Elles ont reculé de 7,3 % en volume et perdu 4,3 % de leur valeur. La baisse du pouvoir d'achat et une certaine conscience écologiste renforcent l'attrait de l'eau du robinet. 5 milliards de bouteilles génèrent en effet 170.000 tonnes d'emballage en plastique.













Autrefois adeptes de l'eau en bouteille, les Français boudent de plus en plus ce produit. Après un recul de 6,5 % en 2007, les ventes en volume ont plongé de 7,3 % l'année dernière, à 4,8 milliards de litres, selon les données d'ACNielsen. Le chiffre d'affaires de ce secteur, lui, a diminué de 4,3 % seulement, à 1,5 milliard d'euros, car les industriels ont augmenté les prix pour limiter la casse.

Toutes les entreprises pâtissent du recul de la consommation, qu'il s'agisse de poids lourds internationaux, tels que Nestlé et Danone ou de l'entreprise familiale Neptune, notamment connue pour les marques Cristaline (leader, avec une bouteille vendue sur quatre), Chateldon et Vichy Saint-Yorre.

Le groupe Danone, dont la marque Evian a gagné un point de part de marché en cumul ces deux dernières années, accuse une baisse de ses ventes de 6 %, tant en volume qu'en chiffre d'affaires. Cristaline, malgré son petit prix (18 centimes), a perdu 4,5 %. Nestlé Waters est la seule branche en recul du leader mondial de l'agroalimentaire.

Pour tenter de regagner la confiance des consommateurs, les industriels rivalisent d'arguments sur les vertus de l'eau en bouteille.
Action positive sur le corps

« Personne autant que les producteurs d'eau minérale n'a intérêt à protéger son environnement », argue Danone, qui rappelle qu'Evian, 100 % naturelle, est recommandée par les médecins pour les bébés. Vichy Saint-Yorre et Célestin revendiquent leur minéralité et leur action positive sur le corps. Et rappellent que le plastique des bouteilles est recyclé, pour déculpabiliser le consommateur.

Les campagnes de communication orchestrées en 2007 par certains syndicats en faveur de l'eau du robinet, dont le Syndicat des eaux d'Ile-de-France, ont provoqué de gros dégâts sur le marché. Ils stigmatisaient le prix de l'eau en bouteille.

La baisse du pouvoir d'achat n'a fait qu'accentuer le mouvement. « Quand on doit réduire ses dépenses, il est plus facile de remplacer l'eau en bouteille par celle du robinet que de renoncer à certains autres achats », souligne-t-on chez Danone.
Déclin des eaux aromatisées

En prime, le consommateur qui privilégie l'eau du robinet, à défaut d'avoir une véritable conscience écologique, peut se targuer de contribuer à réduire les déchets ménagers. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) rappelle que 5 milliards de bouteilles génèrent 170.000 tonnes d'emballage en plastique et fait valoir que chacun peut, au travers de ses choix quotidiens, réduire la pollution.

Toutes les eaux souffrent du marasme économique ambiant, mais pas au même degré. Le plongeon le plus spectaculaire (- 22 %) concerne les eaux aromatisées lancées ces dernières années par plusieurs sociétés pour diversifier le marché de l'eau et accroître leurs marges. Leur prix élevé les a visiblement pénalisées. Les eaux plates minérales, dont la chute atteint 9,3 % en volume, sont elles aussi très touchées. Les eaux de source, moins chères, sont un peu moins lourdement affectées (- 6,4 %).

Dans ce paysage sinistré, les eaux gazeuses font presque figure d'îlot de prospérité, en limitant le recul des ventes à 1,6 % en volume.

Source: Lesecho.fr

800 000 habitants de Gaza manquent d'eau...


Un officiel palestinien a déclaré mercredi qu'au total 800 000 Palestiniens dans la bande de Gaza manquent d'eau à cause de l'offensive aérienne et terrestre israélienne sur cette enclave.

Monzer Shublaq, chef des autorités à la charge de l'eau dans la bande de Gaza, a confié aux journalistes que 800 000 palestiniens sur les 1,5 million d'habitants que compte la Bande de Gaza "se privent d'eau à l'heure actuelle".

"Il y a deux raisons qui ont conduit à la crise de l'eau. L'une est que les chars de l'armée israélienne ont détruit les principaux tuyaux d'eau qui desservent les principales zones de la bande de Gaza", a expliqué M. Shublaq.

"L'autre raison est qu'Israël a fermé tous ses points de passage avec la bande de Gaza et n'a pas autorisé l'entrée du carburant dans l'enclave depuis près de trois semaines, qui a laissé à Gaza aucun carburant pour faire fonctionner ses pompes à eau", a-t-il ajouté.

"40 % des sources en eau de la bande de Gaza ne fonctionnent pas", a affirmé M. Shublaq, ajoutant que "nous produisions sur une base quotidienne de 220 000 mètres cube d'eau ; maintenant nous ne pompons que 100 000 mètres cube chaque jour", a souligné M. Shublaq.

L'armée israélienne mène des offensives aériennes et terrestres sur la bande de Gaza depuis le 27 décembre 2008, qui ont fait jusqu'ici plus de 1 000 morts et 4 600 autres blessés du côté palestinien. Les organisations des droits de l'Homme et les rapports de l'ONU montrent que plus de 30 000 personnes vivent sans abris depuis que leurs foyers ont été détruits, ajoutant qu'ils "sont réunis dans 36 écoles sur l'ensemble de la bande de Gaza". "La guerre dans la bande de Gaza a créé une situation humanitaire détériorée", a averti le porte-parole de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Gaza, Adnan Abu Hasna.

L'ONU vient d'allouer d'urgence 7 millions de dollards, fonds qui "serviront justement à la réparation de refuges endommagés, à l'achat de fioul pour alimenter les stations de pompage d'eau et les hôpitaux et au ravitaillement des refuges en eau potable et en rations alimentaires", a détaillé le responsable des affaires humanitaires à l'Onu, John Holmes.

Source: Xinhua, L'Express
Photo: Wissam Nassar, Maan Images

Mise en service de la station de traitement des eaux du Barrage De Bin El Ouidane


La station de traitement des eaux du barrage Bin El Ouidane visant le renforcement de l'alimentation de la ville de Béni Mellal et des centres avoisinants, sera mise en service en mai prochain, a indiqué l'Office National de l'Eau Potable (ONEP).

"Les travaux sont réalisés à 80% et la mise en service est prévue en mai prochain", souligne l'ONEP.

D'un coût global de 200 millions de DH, ce projet vise à renforcer et sécuriser l'alimentation de la ville et des centres avoisinants à partir des eaux du barrage Bin El Ouidane en vue de satisfaire les besoins croissants de la région, notamment durant la période d'été.

Ce projet, dont le financement est assuré par les fonds propres de l'ONEP et un prêt de la Banque africaine de développement (BAD), permettra ainsi de satisfaire les besoins en eau potable d'une population totale de plus de 350.000 habitants, selon la délégation provinciale de l'ONEP à Béni Mellal.

Cette station comporte principalement une prise d'eau brute au niveau du bassin de restitution d'Afourer, une station de traitement de 380 litres par seconde en première tranche (33. 000 m3/j), deux stations de pompage, un réservoir de 2000 m3, la pose d'une conduite d'eau reliant le bassin à la station de traitement, ainsi qu'une conduite d'eau traitée de 24 km pour la desserte de la ville de Béni Mellal.

La construction de cette station s'inscrit dans le cadre du programme de l'Office visant la sécurisation et la pérennisation de ses infrastructures en milieu urbain et la généralisation de l'accès à l'eau potable en milieu rural, comme il aura des retombées socio-économiques importantes et contribuera à l'amélioration des conditions de vie et de santé des citoyens de la région.

L'ONEP intervient actuellement au niveau de la production de trois centres et la production et la distribution dans huit autres centres regroupant une population totale d'environ 376.000 habitants.

Source: lematin.ma

Rapport hebdomadaire sur la situation du choléra au Zimbabwe

De nouveaux cas de choléra et de décès continuent d'être signalés principalement dans neuf (9) des dix provinces du Zimbabwe. Depuis le début de l'épidémie de choléra en août 2008, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) par l'intermédiaire du Ministère de la Santé et de la protection de l'enfance (MoHCW) déclare un total cumulé de 35.330 cas suspects et 1753 décès. Les tendances de l'épidémie sont illustrés dans les figures et les cartes jointes au rapport que vous pourrez télécharger plus bas. La communauté humanitaire a depuis renforcé sa capacité de réaction et de coordination afin de gérer l'épidémie.

Aussi bien les cas suspects et que les cas de décès ont augmenté légèrement par rapport aux mois précédents, même si la transmission se poursuit dans la plupart des régions du pays. Des mesures de prévention doivent être cependant renforcé depuis que les cas de choléra sont susceptibles d'être en augmentation avec la saison des pluies qui vient de commencer.


Télécharger le rapport :

La publicité des pesticides pour particuliers bientôt interdite !

Le Conseil des Ministres a adopté le mercredi 7 janvier le projet de loi Grenelle 2. L'article 40 de ce projet vise à interdire la publicité en faveur des pesticides utilisés par les particuliers. Une mesure jugée très positive par Eau & Rivières de Bretagne qui demande également l'interdiction de leur vente en libre service.

Les pesticides utilisés par les jardiniers amateurs pour désherber cours, allées et jardins, contribuent incontestablement à la pollution des eaux comme le démontrent les campagnes de mesures : ainsi en France, le dernier bilan réalisé sur l'année 2005 par l'IFEN, met en évidence la présence de l'Ampa, du Diuron, et du Glyphosate, dans 56, 34 et 31 % des points de mesure ; en Bretagne, dans 40 % des eaux superficielles analysées, le glyphosate et l'Ampa dépassent le seuil de concentration de 0,1 µg/l.

Malgré cette importante contamination des eaux, de vastes campagnes promotionnelles ont encouragé ces dernières années l'usage de ces produits par les particuliers. Cette déferlante publicitaire, banalise l'utilisation de produits dangereux pour l'environnement et la santé publique, et parfois même discrédite les méthodes de désherbage non chimiques. Elle contrarie les efforts engagés, notamment en Bretagne, par les associations et les collectivités pour informer le public et réduire l'usage des pesticides, afin de restaurer la qualité des eaux et de préserver la biodiversité des milieux aquatiques.

Pour mettre fin à cette incohérence, Eau & Rivières de Bretagne et les associations de consommateurs ont mené ces dernières années de multiples actions : réalisation d'enquêtes dans les lieux de distribution, procès à l'encontre des firmes pratiquant des publicités mensongères, interventions nombreuses auprès des parlementaires et des ministères concernés pour que soient interdites ces campagnes publicitaires.

Le ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire, vient de reprendre cette demande à son compte puisque cette interdiction est intégrée au projet de loi Grenelle 2 (article 40) adopté le mercredi 7 janvier au Conseil des ministres.

Eau & Rivières de Bretagne félicite le gouvernement d'avoir adopté cette mesure. C'est une très bonne nouvelle pour la reconquête de l'eau et l'efficacité des politiques environnementales. Reste à la compléter en interdisant la vente de ces pesticides en libre service, et à engager des efforts identiques pour les pesticides utilisés par les professionnels (paysagistes, horticulture, agriculture). ■




Eau et Rivières est une association loi 1901, créée en 1969 par des pêcheurs de saumon et des naturalistes inquiets de la disparition de ce magnifique poisson des rivières bretonnes. Elle s'appelait alors : Association Pour la Protection du Saumon en Bretagne (A.P.P.S.B.). Devenue par la suite “Eau et Rivières de Bretagne”, l'association a élargi son action et sa réflexion à l'ensemble des problèmes de gestion et de protection de l'eau et des milieux naturels.


Source: Eau et Rivières de Bretagne

Un téléphone en bouteilles d'eau recyclées...

Avec un téléphone fait de bouteilles en plastique recyclées, le fabricant américain Motorola a indiqué cette semaine qu'il entendait répondre aux soucis écologiques d'un nombre croissant d'utilisateurs.

"Non seulement la coque en plastique du Renew est faite de plastique obtenu à partir de bouteilles d'eau recyclées, non seulement est-elle recyclable à 100%, mais en plus c'est le premier téléphone au monde qui soit neutre en matière d'émission de gaz carbonique", affirme Motorola.

Le modèle MOTO W233 Renew a été présenté à la veille de l'ouverture officielle du salon de l'électronique CES à Las Vegas (Nevada, ouest).

La société, qui a vu s'effondrer sa part de marché faute d'avoir su renouveler le succès de son téléphone portable Razr lancé en 2005, explique en effet avoir passé un accord avec l'association Carbonfund.org.

"Ainsi (l'émission de) gaz carbonique nécessaire pour fabriquer, distribuer et faire fonctionner le téléphone est compensée par des investissements dans des sources d'énergie renouvelable et le reboisement", fait valoir Motorola.

"Aujourd'hui les ressources naturelles, l'énergie, et le temps sont plus précieux que jamais", a justifié Jeremy Dale, chargé des téléphones portables chez Motorola. "Nous voulions nous assurer que ce téléphone ait l'impact qu'il faut sur les consommateurs et l'environnement", a-t-il ajouté.

Le souci écologique s'est étendu jusqu'à l'emballage du téléphone, dans du carton et du papier tirés du recyclage, tandis qu'une enveloppe pré-timbrée facilite le renvoi par la poste d'un ancien appareil, en vue de son recyclage.

Le Renew devrait être disponible chez l'opérateur T-Mobile aux Etats-Unis d'ici à la fin mar


Sources : AFP

LIFE se refait une beauté...

Pour la nouvelle année, LIFE se refait une beauté. L'un des objectifs est que vous puissiez accéder aux rubriques qui vous intéressent plus rapidement, notamment en fonction des régions géographiques. Ces modifications risquent de prendre quelques jours, veuillez nous excuser du désagrément causé.

Le New Deal vert de Terra Economica

Dans le numéro de ce mois ci de Terra Economica, le magazine propose un New Deal pour sortir de la "multicrise" : Emploi ; Transport ; Agriculture ; Urbanisme ; Fiscalité ; Monnaie ; Consommation et déchets ; Energie ; Climat... et bien évidemment l'Eau.

"Englués dans la crise, les gouvernants sortent l’artillerie lourde. Plan pour l’automobile, milliards pour les banques, programme de grands travaux… « Terra Economica » a décidé d’aller plus vite, plus haut, plus fort. Et a réuni les meilleurs experts internationaux et acteurs locaux pour concocter un New Deal vert. Voici nos 30 propositions pour sortir de cette multicrise."



Le projet de détournement des eaux du Yangzi du sud au nord est retardé...

Le projet de détournement des eaux du Yangzi du sud au nord, ou "Nan Shui Bei Diao", censé apporter de l'eau à Pékin et à sa région, ne fait pas l'unanimité dans les provinces du centre de la Chine, dont le réseau hydrographique va être ponctionné au profit de la capitale. Fin décembre, la presse du Hubei se faisait l'écho de préoccupations des autorités : "L'achèvement de la voie centrale devra être retardé de quatre ans pour limiter les risques écologiques et d'impact environnemental du projet", a déclaré Wang Fenyu, un des officiels locaux impliqués dans le projet au Changjiang Shangbao, un journal de Wuhan.

Cette étape majeure du Nan Shui Bei Diao, qui comporte deux autres dérivations (à l'est, le long de l'ancien Grand Canal, déjà en cours, et à l'ouest, sur les contreforts du Tibet, où les travaux n'ont pas encore commencé), devait être achevée en 2010, une date qui paraît irréaliste. La voie centrale en question est celle qui doit acheminer de l'eau du barrage de Danjiangkou, qui doit être rehaussé sur la rivière Han, un affluent du Yangzi, dans le Hubei, jusqu'à Pékin, via le Henan puis le Hebei.

Un premier tronçon de près de 300 km est entré en service en septembre 2008 et doit fournir à Pékin, d'ici à mars, quelque 300 millions de mètres cubes d'eau supplémentaire en provenance des réservoirs du Hebei, la province autour de Pékin, également insuffisante en eau. Mais ce sont surtout les 960 km de canal restant à aménager qui posent problème : au Henan, province surpeuplée et très pauvre, où 211 000 personnes censées déménager sont encore sur le tracé du canal. Selon Guo Quiming, le directeur adjoint du bureau de relocation du Henan cité par dans un rapport du China Economic Weekly début décembre, déplacer autant de personnes en cinq ans reste "un énorme défi".

Dans le Hubei, les préoccupations sont surtout écologiques : d'après un responsable local du bureau de l'environnement cité dans la presse de Wuhan, le projet va, en réduisant le débit de la rivière Han, aggraver "les problèmes très sérieux de qualité de l'eau" et ne pourra se faire que "si le Hubei construit davantage d'usines de retraitement de l'eau". Plusieurs études récentes signalent les dangers du projet dans l'état actuel d'équipement, car il risque de multiplier les marées vertes, cette prolifération d'algues malodorantes qui empoisonnent fréquemment les fleuves en Chine.

La rivière Han est l'une des plus polluées de Chine : selon la Banque mondiale, qui a débloqué des fonds en avril 2008 pour un projet d'usine d'épuration des eaux, le taux de traitement des eaux usées en milieu urbain est inférieur à la moyenne provinciale de... 23,5 %.

Les craintes des provinces n'ont pas encore conduit à une révision officielle du projet : le 15 décembre, l'agence Chine nouvelle annonçait "une accélération du Nan Shui Bei Diao", à la suite du déblocage anticipé des fonds qui lui sont alloués dans le cadre du plan de relance décidé par la Chine en novembre 2008.

Source: Le Monde

L'eau potable de Marseille désaltère Barcelone

La pénurie d'eau gagne l'Europe. Roumanie, Grèce, Pays-Bas et Barcelone ont connu des sécheresse historiques. La solidarité s'organise.

« La moyenne annuelle des populations et des territoires touchés par la sécheresse augmente de façon importante depuis 30 ans (de 6 % à 13 %) », indique une étude récente de la Commission européenne. L'impact sur l'économie de l'Union est estimé à une centaine de milliards d'euros. Avec le réchauffement climatique, la situation va s'aggraver prédit la Commission. Elle incite à économiser l'eau potable. Le chantier est de taille. « L'Europe gaspille entre 20 % et 40 % de ses ressources. »

Pour répondre à l'urgence, des solidarités s'organisent. Ainsi Marseille est-elle venue au secours de Barcelone. En situation de pénurie historique, la Catalogne s'est tournée vers la Provence. « Au printemps, deux cargos ont effectué six rotations entre les deux ports. 185 000 m3 ont permis de fournir 3 % des besoins de Barcelone en eau potable, sans pénaliser les Marseillais », explique Sophie Vague de la Société des eaux de Marseille. La pluie abondante de l'été a mis fin à cette opération qui devait durer trois mois. La Méditerranée prendra ensuite le relais. « La Catalogne construit une usine de dessalinisation de l'eau de mer pour fin 2009. »

Paradoxe, alors que dans l'Ouest tant arrosé, les ressources en eau sont parfois à la limite de l'épuisement pendant la saison estivale, au pays de Manon des Sources, l'anisette ne craint pas l'assèchement. « Marseille a cruellement manqué d'eau. En 1834, chaque habitant ne disposait que d'un litre par jour. Cette eau était de si mauvaise qualité que pendant l'été 1900, on a enregistré un mort par typhoïde chaque jour », raconte Sophie Vague.

Pour remédier à cette crise permanente, « deux canaux ont été construits. Ils drainent la Durance et le Verdon et alimentent trois grandes réserves de six millions de mètres cubes. Soit, trois fois la contenance du Vieux-Port. » Ces équipements ont doté la Provence d'une « assurance anti-sécheresse. Marseille est à l'abri des restrictions que connaissent bien des villes et départements. »

Un capital inestimable et convoité

Aujourd'hui, Jean de Florette n'aurait plus à suer sang et eau pour remonter le précieux liquide. « Nous sommes en capacité d'alimenter le double de la population actuelle », poursuit Sophie Vague. Un capital inestimable et convoité. « En 1983, 1,5 million de m3 d'eau non traitée a été exporté vers le port de Tarragone en Espagne. En 1989 et 1990, le même volume a été livré à la Sardaigne. »

Depuis que les Marseillais ont épaulé les Barcelonais, la Société des eaux est sollicitée. « L'émirat de Dubaï nous a contactés. Il souhaitait signer un contrat de livraisons régulières. Nous n'avons pas donné suite. Nos interventions ne peuvent être que des opérations de solidarité. »

La démarche marseillaise pourrait inspirer le prochain Forum mondial de l'eau à Istanbul du 16 au 22 mars 2009. Quinze experts sont récemment venus plancher sur la Canebière. Ils sont chargés, par l'Onu, de formuler des propositions pour réduire les coûts humains et économiques des catastrophes naturelles liées à l'eau.

Sources: Ouest France


Si vous souhaitez en savoir plus sur cette pénurie d'eau qui touche peu à peu l'Europe, je vous conseille la lecture de " L'Avenir de l'Eau - Petit Précis sur la Mondialisation II" d'Éric Orsenna aux Éditions Fayard.

"Idée cadeau: pour vomir, il existe aussi des WC de luxe"...

Voici un article sur lequel je suis tombé par hasard en surfant sur le web. Je tiens à préciser que je ne formule aucun grief à l'encontre du site internet à l'origine de cet article mais plutôt à l'encontre du fabriquant TOTO (premier fabriquant de toilettes en Asie). Voici quelques extraits de cet article révoltant... lisez plutôt :


"Aussitôt assis sur le battant, la mécanique s'enclenche: démarrage de la ventilation, rinçage parfumé de la cuvette et chauffage à 25°C de la lunette"

"Options.
Comme tout véhicule, il existe des options. Pour n'en citer que quelques unes, vous pourrez choisir parmi :
  • le lecteur mp3 ou une bibliothèque de sons (chasse d'eau, cascade, gazouillis..) pour calfeutrer les bruits naturels.
  • la douchette oscillante et son jet d’eau en spirale pour un lavage plus large.
  • le filtre purificateur d'eau pour soigner sa peau.
  • l’absorption d'odeurs.
  • la version médicalisée mesurant le rythme cardiaque ou le taux de cholestérol.
  • l’émission ionique : nettoyant et tonifiant.
  • la lumière tamisée : intérieur et extérieur.
  • la couleur : blanc, pergamon, beige, gris…"

"Entre 700 et 8.000€.
Idée facile pour allier plaisir et écologie : nous consommons chacun en moyenne 13 kg de papier hygiénique par an, ce qui représente plus de 20 milliards de rouleaux à l'échelle européenne et des millions d'arbres abattus pour le bien-être de nos fesses. Compter de 790€ et 7300 € le siège."
En ce qui me concerne, si vous avez l'intention d'investir dans ces toilettes "écologiques" (on a du mal à y croire), j'aurais plutôt tendance à vous conseiller de garder vos bons vieux WC et de faire don de cette argent à des associations qui luttent contre les problèmes d'assainissement dans le monde, je suis persuadé que ce serait bien meilleur pour la planète.

En bonus, voici la petite vidéo trouvée sur le site d'un importateur TOTO :

Salon International des Technologies de l’Eau et de l’Assainissement

Du 14 au 18 janvier 2009, la Ville de Casablanca abritera la première édition du Salon International des Technologies de l’Eau et de l’Assainissement « SITeau » dans un contexte très porteur - au Maroc, en Afrique, en Méditerranée et dans le reste du monde - qui offre de réelles perspectives de marchés aux opérateurs nationaux et étrangers dans ce secteur considéré désormais prioritaire.

Face aux besoins, tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut agir. Les choix technologiques font partie de la solution. Le SITeau se propose d’y contribuer à travers ses exposants et ses débats, avec la particularité de créer des passerelles- et pourquoi pas une synergie - entre les technologies innovantes et celles dites « traditionnelles » en vue d’identifier celles des technologies qui seront, dans chaque projet ou programme, les plus adaptées techniquement et financièrement et ce, qu’ils visent les zones de précarité ou non.

Le SITeau fournira un cadre d’exposition des techniques et technologies adaptées et à moindre coût dans le domaine de l’eau et de l’assainissement destinées principalement à :
  • l’économiser (accessoires, appareils et réhabilitation, méthodes efficaces d’arrosage et d’irrigation, dispositif de limitation du débit, etc.),
  • la mobiliser,
  • son prétraitement et son traitement,
  • améliorer l’efficacité des réseaux de distribution (détection et colmatage des fuites, restriction de la consommation, amélioration des usines, système de management, etc.),
  • collecter les eaux usées et pluviales,
  • la recycler par des systèmes viables pour en assurer la disponibilité,
  • présenter les techniques de collecte des déchets.
  • l’évaluation économique de l’eau (riverains d’un cours d’eau, irrigation, etc.),
  • les modes et processus de choix technologiques,
  • les initiatives économiques (structures tarifaires, politiques de tarification, incitations au moyen de taxes et redevances, de rabais et de crédits fiscaux, amendes)
  • la consommation d’eau, ses usages et la couverture des besoins (maîtrise de la demande),
  • les coûts d’épuration et qualité des eaux,
  • les nouvelles méthodes de gestion de l’utilisation de l’eau (privatisation sociale de l’eau,
    partenariat public – privé, gestion des demandes au niveau local, gestion intégrée des
    ressources en eau, etc.).


Voir la présentation complète :
PDF - 2.9 Mo


L’Unicef France débloque 107176 euros pour faciliter l’accès à l’eau potable et soutenir les opérations d’assainissement dans la bande de Gaza. Les enfants, victimes les plus vulnérables du blocus, seront les principaux bénéficiaires de ce transfert d’urgence :

Le blocus que connaît la bande de Gaza depuis plusieurs mois a connu un pic en novembre : « En moyenne, 6 camions seulement entraient chaque jour, contre 123 en octobre » explique Marixie Mercado du bureau de l’Unicef à Jérusalem.

Conséquences directes du blocus : une pénurie de carburant et une consommation limitée d’électricité. Ces deux éléments ont un impact sur le fonctionnement du réseau d’eau. En décembre, la moitié de la population, à Gaza ville, ne reçoit de l’eau qu’une seule fois par semaine. 20% du réseau est hors d’usage, le reste fonctionne avec irrégularité. 80% de l’eau disponible n’est pas aux standards internationaux. Le système de traitement des eaux usées est lui aussi affecté, comme l’ont prouvées les inondations de certains quartiers après les pluies d’octobre.

Le transfert de 107 176 € de l’Unicef France s’inscrit dans ce contexte difficile : « La situation ne nous permet pas de développer le système d’eau et d’assainissement, indique Marixie Mercado. L’Unicef coordonne une réponse d’urgence. Grâce à nos partenaires, nous intervenons sur la maintenance du système mais aussi à travers des opérations de distribution d’eau par camions citernes, qui approvisionnent les 385 écoles de Gaza et les centres de santé ».

Parmi les activités programmées par l’Unicef et de ses partenaires : la réhabilitation de 9 stations de pompage endommagées par le conflit, l’approvisionnement de carburant pour les pompes, la mise à disposition d’une soixantaine de vélos pour permettre au personnel spécialisé de venir travailler pendant les pénuries, la construction de deux puits, destinés à une population de 40 000 personnes, ou encore la construction de sanitaires scolaires.

Les services de santé, pour des raisons qui ne sont pas seulement liées au blocus, sont également très mal en point : mi novembre, 20% des médicaments essentiels étaient épuisés, et mi décembre 20% du personnel hospitalier était en grève dans les cinq districts de Gaza. Les services de santé prénatale ou encore les programmes de santé scolaire ne fonctionnaient que partiellement. La réponse de l’Unicef est là encore une réponse d’urgence, assurant l’approvisionnement de vaccins (avec maintien de la chaîne du froid), de médicaments, de kits d’urgences, de kits obstétriques, la mise en place d’actions de formation et d’appui aux équipes de santé.

1,4 million de personnes vivent dans la bande de Gaza, victimes d’une situation politique compliquée et de l’accès restreint de l’aide humanitaire.

Deux fois plus d'enfants tués en 2008 par rapport à l'année dernière.

Marixie Mercado ajoute que la situation en Cisjordanie est dramatique également : « Les obstacles à la circulation se sont multipliés, aussi bien pour l’aide que pour les déplacements quotidiens des personnes (les enfants qui vont à l’école, les malades qui doivent rejoindre un centre de santé). Le climat de tension est très dur, et la moitié des incidents impliquent des femmes et des enfants ».

En 2007, dans les territoires, 43 enfants avaient trouvé la mort à cause du conflit israélo-palestinien. Depuis janvier 2008, 79 ont été tués, presque le double.


[IMG] Ramassage des ordures
Enfant franchissant une flaque,
près d'ordures non ramassées,
dans un quartier de Gaza Ville.

Source : UNICEF

La 63ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU a adopté une résolution sur la loi des aquifères transfrontaliers suivant le consensus, jeudi 11 décembre, et a exprimé son appréciation à l'UNESCO-PHI pour sa contribution à la Commission du droit international de L'ONU (UNILC) dans la préparation des articles de la loi.

Assemblée générale des Nations Unies © UN Photo/Evan Schneider

Les 19 articles de la loi sur les aquifères transfrontaliers, préparés par le Programme Hydrologique International de l'UNESCO (PHI) et la Commission du droit international de L'ONU, ont été approuvés par l'Assemblée Générale de l'ONU à New York lors de sa 63ème session, le 11 décembre.

La résolution encourage les États concernés à prendre des dispositions bilatérales ou régionales adéquates pour la gestion appropriée de leurs aquifères transfrontaliers, en prenant en compte les dispositions de ces projets d’articles, annexés à la résolution. Ces dispositions incluent la coopération parmi les états pour empêcher, réduire et contrôler la pollution d'aquifères partagés. En vue de l'importance de ces ressources invisibles, les États sont invités à prendre ces projets d’articles comme base pour l’élaboration d’une convention.

Les aquifères contiennent presque 96 % de l'eau douce de la planète. Généralement, 65 % de l'eau souterraine sont consacrés à l'irrigation, 25 % à la provision d'eau potable et 10 % à l'industrie. Les aquifères représentent plus de 70 % de l'eau utilisée dans l'Union Européenne et sont souvent une des seules sources – sinon la seule - dans les zones arides et semi-arides : 100 % en Arabie Saoudite et Malte, 95 % en Tunisie et 75 % au Maroc. Les systèmes d'irrigation de nombreux pays dépendent lourdement des ressources en eau souterraine : 90 % dans la Jamahiriya arabe libyenne, 89 % en Inde, 84 % en Afrique du Sud et 80 % en Espagne.
Le projet ISARM du PHI sur la gestion des ressources aquifères partagées (ISARM) a compilé un inventaire et évalué les systèmes aquifères transfrontaliers du monde. Le projet détaille aussi les systèmes légaux de chaque pays lorsqu’ils touchent à la gestion des aquifères. Le projet ISARM a inventorié jusqu'ici 273 aquifères transfrontaliers : 68 sur le continent américain, 38 en Afrique, 65 en Europe de l'Est, 90 en Europe occidentale et 12 en Asie où l'inventaire est toujours en cours. La carte du monde des aquifères transfrontaliers de l'UNESCO-PHI a servi d’élément de base pour la préparation du premier assortiment d'articles de droit international. La carte a été publiée en octobre par le programme mondial de cartographie hydrologique et d'évaluation de l'UNESCO (WHYMAP), qui a établi une base de données sur l’eau souterraine depuis 2000. La carte évalue aussi les caractéristiques des systèmes aquifères principaux et leur taux de remplissage.

En savoir plus : http://www.unesco.org/water/news/aquiferes_transfrontaliers.shtml

Des éoliennes pour produire de l'eau


Partant du principe que l'air est toujours chargé d'eau, l'entreprise Dutch Rainmaker, originaire de la région de la Frise aux Pays-Bas, a créé une éolienne capable de produire de l'eau potable à partir de l'air.

La totalité de l'énergie créée par les pales de l'éolienne est consacrée à la production d'eau. La turbine actionne un compresseur relié à un système frigorifique installé dans le pylône. Un ventilateur aspire l'air par le bas et l'amène à traverser ce système, entraînant la condensation de l'eau présente dans l'air. Les gouttes d'eau produites coulent alors le long des parois et sont stockées dans un réservoir. L'eau ainsi recueillie peut être utilisée comme eau potable ou d'irrigation.

Une éolienne de ce type a déjà été construite à Wetsalt (Harlingen) afin de vérifier la quantité d'eau produite. Le prototype produit environ 500 litres d'eau par jour, mais une installation plus imposante est déjà à l'étude et pourra produire de 7 à 8 m d'eau par jour. Dans les régions arides du globe, cela pourrait devenir une solution au manque d'eau, en sachant que si aux Pays-Bas l'utilisation moyenne d'eau par jour et par habitant est de l'ordre de 140 litres, elle n'est par contre que de 20 litres dans les régions où l'eau est plus rare. Une seule éolienne serait alors suffisante pour alimenter un village de 2000 habitants. Cependant, l'éolienne de Dutch Rainmaker n'est pas adaptée par exemple aux conditions extrêmes du Sahara, car l'air y est tout simplement trop aride.

L'entreprise a aussi créé une autre version de son éolienne, qui produit également de l'eau potable mais cette fois à partir d'eau salée ou polluée. Cette dernière est pompée et réchauffée par un échangeur de chaleur actionné grâce aux pales de l'éolienne. La vapeur ainsi créée est ensuite refroidie, produisant de l'eau pure qui coule vers un réservoir de stockage. Le rendement de ce système atteint 50 à 60 m d'eau par jour, soit beaucoup plus que le premier type d'éolienne.


Source : bulletins-electroniques.com

En Azerbaïdjan, les femmes n'auront plus à aller puiser l'eau potable près des lignes de front :

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a terminé les travaux de reconstruction du système d'approvisionnement en eau engagés en août dernier dans le village de Shukurbayli.
"Le cessez-le-feu dans le Haut-Karabakh a été annoncé il y a 14 ans, mais l'accès à l'eau est toujours limité, dans certains cas parce que l'infrastructure a été détruite, dans d'autres parce que la population s'est déplacée en masse ou que la source d'eau se situe dans une zone dangereuse", a expliqué Toon Vandenhove, chef de la délégation du CICR en Azerbaïdjan. "Ce sont surtout les femmes, dans des villages touchés par le conflit tels que Shukurbayli, qui doivent aller puiser de l'eau potable aux sources près de la ligne de front, a-t-il ajouté. Tous les jours, elles mettent leur vie en danger. Alors en réparant le système d'approvisionnement en eau, indirectement, le CICR les protège."





Cameroun : l'eau potable manque dans les deux tiers des villes :

Voilà ce qu'affirmait le ministre camerounais de l'Energie et de l'Eau Jean Bernard Sindeu, il y a quelques jours.

"Sur 326 villes recensées au Cameroun, seul 106 sont alimentées en eau potable et la demande est systématiquement supérieure à l'offre, ce qui nécessite une action forte de la part du gouvernement", a avoué le ministre jeudi dans le cadre de la communication gouvernementale.
Dans la capitale de Yaundé, avec près de deux millions de personnes, la production journalière se situe à 97.000 m3 d'eau alors que la demande dépasse les 160.000 m3. Cette situation est similaire pour la ville de Douala, la capitale économique camerounaise.
A peine 42% des populations rurales camerounaises ont accès à l'eau potable et en zone urbaine 23% seulement en disposent, selon le ministre.

Ces chiffres "prouvent que l'objectif l'eau pour tous est loin d'être atteint au Cameroun et que le combat est loin d'être gagné (...) Plusieurs projets en partenariat avec le Japon, la Chine, la Belgique, la Banque africaine de développement (BAD) sont en cours afin de réduire le déficit", a-t-il ajouté.




Sources : Xinhua
La Chine finance l’adduction d’eau potable au Congo :

La Chine va financer à plus de 2 milliards de FCFA un projet d’amélioration et d’alimentation en eau potable dans la localité d’Oyo, au nord du Congo. L’accord relatif à ce financement a été signé à Brazzaville entre le ministre congolais de l’Energie et de l’Hydraulique, Bruno Jean Richard Itoua, et l’ambassadeur chinois au Congo, Li Shuli.
Ce projet, qui sera réalisé par la société chinoise Zheng Wei Technic, favorisera l’installation, dans cette ville natale de l’actuel président congolais, Denis Sassou N’Guesso, de trois nouveaux forages, d’un système de traitement d’eau, d’une station de refoulement et d’un château d’eau.

Sources :
Les Afriques


Eaux et assainissement au Burkina Faso, des constats partagés :
"La Fondation Ensemble remercie chaleureusement la Fondation «Suez Eau pour tous», qui est à l’initiative de cette rencontre et tient également à exprimer toute sa reconnaissance à l’ensemble des partenaires présents, qui ont accepté de mettre en commun leur expérience sur place, en toute transparence.

Eau vive, Sos Sahel, Water Aid, Gret, Pseau, Rain Foudation, le Secours Catholique ont témoigné de leurs points forts et des marges de progrès à envisager.

Stratégie centrée sur le plaidoyer, technologies innovantes, force du réseau, formation des élus, savoir-faire avéré en eau et assainissement et bonne connaissance des acteurs locaux dans ce domaine…

Chacun a rapidement pu puiser dans l’intervention de l’autre des sources d’échanges et de capitalisation.

Trop de programmes se terminent trop tôt. Ce constat partagé a posé directement la question de la durée réelle des projets. Quand peut-on considérer qu’un projet est réellement fini ? Quelles solutions mettre en place pour en assurer le suivi, même après la fin effective des installations ?

Dans le contexte de la décentralisation en cours au Burkina Faso, l’harmonisation des actions menées avec les différents acteurs sur place est au coeur de la vie des programmes : associations des usagers de l’eau, comités de gestion de l’eau, chefs de centre ou encore conseils villageois de développement...

“Il serait intéressant que l’on puisse échanger sur l’expérience de chacun concernant les acteurs locaux” a proposé spontanément SOS Sahel.

L'idée adoptée : étudier la possibilité de monter en 2009 à Ouagadougou, une rencontre entre les partenaires impliqués au Burkina.

Ce moment de partages permettrait aux équipes locales de se rencontrer et d’échanger sur leurs pratiques, les techniques mises en oeuvre, les points forts, les solutions envisagées pour surmonter les points délicats…

Certaines techniques pourraient être plus particulièrement évoquées (reboisement, ecosan, maintenance des ouvrages...).

Aujourd’hui deux bailleurs de fonds s’engagent aux côtés des acteurs sur le terrain, convaincus des fruits à récolter de ce partage
d’expériences. Car on sait bien qu’une partie de la solution est de travailler ensemble."

Télécharger la lettre d'information complète.


Source: Fondation Ensemble


Au Zimbabwe, le choléra a déjà fait plus de 1123 morts

Bilan officiel :

Le 18 Décembre dernier, l'OCHA (Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU) dénombrait 20 896 cas suspects de choléra et plus 1123 décès, avec un taux de létalité de 5,4%. En sachant qu'entre les 15 et 18 décembre, en l'espace de trois jours, il y a eu une augmentation de plus de 2500 cas et 140 décès.
Depuis le mois d'août, 9/10ème du pays sont touchés, soit 48 des 62 provinces du Zimbabwe. Les foyers les plus importants étant la Harare (la capitale) ainsi que Beitbridge. De nouveaux foyers ont été déclarés à Chegutu Urban, à l'ouest du pays, où les organisations internationales font état de plus de 400 cas et 121 décès.
Selon l'OCHA, 60.000 cas de choléra sont désormais à envisager.


Évolution de l'épidémie :

20 Août 2008 : Début de l'épidémie au Zimbabwe
Fin Octobre 2008 :
Flambée de l'épidémie à la Harare et Budiriro

Du 1er au 15 Novembre 2008 :
46 provinces touchées

12 Décembre 2008 :
5 décès constatés au Botswana (pays frontalier), tous étant des ressortissants du Zimbabwe, ainsi que 859 cas et 11 décès en Afrique du Sud avec un taux de létalité de 1,2%.

18 Décembre 2008 :
20.896 cas suspects et 1123 décès au Zimbabwe



Causes de l'épidémie :


D'après l'USAID (US Agency for International Development), la flambée est principalement due à une panne des infrastructures de distribution d'eau potable et d'assainissement notamment dans les zones rurales reculées. Sans compter que l'effondrement du système de santé ne permet plus de répondre à l'épidémie.


Risques et conséquences :


Le risque le plus important réside désormais dans l'arrivée de la saison des pluies qui aura pour effet d'aggraver la propagation du choléra, comme toute autre maladie liée à l'eau.
La maladie du charbon (anthrax) a déjà commencé à sévir, la population zimbabwéenne n'ayant d'autre choix que de manger de la viande avariée.
Il existe également un important risque de famine, lequel concernerait plus de la moitié de la population du Zimbabwe, soit plus de 6 millions d'habitants. En effet, l'Oxfam a remarqué que seulement 10% des fermiers disposaient de quoi semer de futures cultures.


Aides humanitaires :


De nombreuses ONG viennent en aide aux zones touchées, coordonnées par l'OCHA. Cette aide consiste en une prise en charge des personnes infectées, la construction de latrines, l'acheminement en eau potable, la distribution de savons, etc...
L'IOCC (International Orthodox Christian Charities), grâce à un partenariat, vient également de faire don de 8 trousses médicales complètes, d'une valeur de 380.000$, qui servira au traitement de 5.600 patients. Cette aide sera principalement ciblée sur les zones périphériques où les besoins sont les plus urgents.
Le 18 décembre, l'Oxfam faisait un appel aux dons de 4,25 millions €.
Quant à l'USAID et l'OFDA, ceux-ci viennent d'engager 6.200.000$.


(Photos Reuters/Xinhua)


Sources : IOCC, USAID,
Oxfam, WASH, OCHA, ReliefWeb

Dessins

http://www.philippetastet.com/secheresse-presse.aspx

C'est cette semaine que débute la première campagne de sensibilisation des étudiants de Nantes. Une centaine d'affiches au format A3 seront réparties un peu partout sur les différents campus de l'Université.
Le première objectif de cette campagne est bien évidemment celui de sensibiliser les étudiants sur les problèmes liés au manque, à l'absence et à la disparition d'accès à l'eau dans certaines régions du monde, le second objectif consiste quant à lui en la création d'une association et en l'élaboration de projets en commun.
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter par mail à l'adresse suivante: livingwaterforeveryone@gmail.com ou en appelant Romain au 06 63 06 27 60
.
Vous pouvez également télécharger les affiches (gif) en cliquant sur chacune d'elle.



À Cahors (France), le Conseil municipal propose une eau moins chère pour les petits consommateurs :

Lors de sa campagne, l'actuel maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze, avait promis une "nouvelle tarification équitable de l'eau favorisant l'économie de la ressource". Aujourd'hui, lors du Conseil municipal, le projet va être discuté. Il a été calculé que les petits compteurs de la ville dépensaient en moyenne 140m3 d'eau par an. Si ce projet est adopté, ceux qui seront en dessous paieront donc moins cher dès 2009 tandis que ceux qui seront au dessus de la barre des 140m3 devront verser davantage. Il s'agit donc d'une tarification progressive. Il s'agit en quelques sortes d'une prime allouer aux foyers qui feront attention à ne pas arroser de façon exessive leur jardin, à ne pas laver leur voiture à gros jets d'eau ou à ne pas prendre un bain au lieu d'une douche... Daniel Coupy, l'adjoint au maire en charge de ce dossier, précise: "Nous avons pris cette mesure, qui ne nous coûte ni ne nous rapporte rien, pour respecter l'environnement".
Bien évidemment ce genre de projet reste envisageable dans la mesure où l'eau fait partie du domaine public, comme à Cahors, car, vous vous en doutez, un projet qui ne rapporte rien n'émanerait pas Veolia ou Suez...

La fontaine des Chartreux fournit chaque année 1 million
de m3 d'eau aux Cadurciens. Photo DDM, Archives.

Sources: ladepeche.fr

Mercredi 10 décembre 2008
C'est maintenant chose faite! À partir du 1er janvier, Cahors va supprimer l'abonnement annuel de 32€ HT, recette compensée par une augmentation du prix au mètre cube, par cette mesure, la commune veut inciter les usagers à un comportement vertueux.
Daniel Coupy (voir plus haut): “Plus on consomme, plus l’avantage par rapport à l’ancien système va se réduire. Au-delà de 141,50 euros le m3, le consommateur sera perdant avec une facture légèrement majorée. Espérons que cette initiative inspirera d'autre commune...

Sources: La Gazette des Communes

L'OCDE appelle à plus d'investissement dans le domaine de l'eau et l'assainissement :

"Chaque dollar investi dans l'approvisionnement en eau et l'assainissement génère 4 à 12 dollars en avantages pour la santé. Nous devons mettre l'eau en premier plan sur la carte politique et mobiliser l'action politique pour plus d'investissements. Ceci devrait aller de pair avec la réforme des politiques de l'eau, en particulier au niveau local. Plus de 4 000 enfants de moins de cinq ans meurent de diarrhées chaque jour par absence d'une eau, d'un assainissement et d'une hygiène convenable. Fournir l'accès à l'eau potable et à l'assainissement n'est pas seulement une question de santé publique, c'est également crucial pour réduire la pauvreté, promouvoir l'éducation et l'égalité entre les sexes, et protéger les écosystèmes."

Prince Willem-Alexander des Pays-Bas
Président du Conseil consultatif de l'ONU sur l'eau et l'assainissement
Forum Mondial de l'OCDE, 3 Décembre 2008


Le 20 Mars 2008, lors du World Water Day 2008

Sources : OCDE