Au Zimbabwe, le choléra a déjà fait plus de 1123 morts

Bilan officiel :

Le 18 Décembre dernier, l'OCHA (Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU) dénombrait 20 896 cas suspects de choléra et plus 1123 décès, avec un taux de létalité de 5,4%. En sachant qu'entre les 15 et 18 décembre, en l'espace de trois jours, il y a eu une augmentation de plus de 2500 cas et 140 décès.
Depuis le mois d'août, 9/10ème du pays sont touchés, soit 48 des 62 provinces du Zimbabwe. Les foyers les plus importants étant la Harare (la capitale) ainsi que Beitbridge. De nouveaux foyers ont été déclarés à Chegutu Urban, à l'ouest du pays, où les organisations internationales font état de plus de 400 cas et 121 décès.
Selon l'OCHA, 60.000 cas de choléra sont désormais à envisager.


Évolution de l'épidémie :

20 Août 2008 : Début de l'épidémie au Zimbabwe
Fin Octobre 2008 :
Flambée de l'épidémie à la Harare et Budiriro

Du 1er au 15 Novembre 2008 :
46 provinces touchées

12 Décembre 2008 :
5 décès constatés au Botswana (pays frontalier), tous étant des ressortissants du Zimbabwe, ainsi que 859 cas et 11 décès en Afrique du Sud avec un taux de létalité de 1,2%.

18 Décembre 2008 :
20.896 cas suspects et 1123 décès au Zimbabwe



Causes de l'épidémie :


D'après l'USAID (US Agency for International Development), la flambée est principalement due à une panne des infrastructures de distribution d'eau potable et d'assainissement notamment dans les zones rurales reculées. Sans compter que l'effondrement du système de santé ne permet plus de répondre à l'épidémie.


Risques et conséquences :


Le risque le plus important réside désormais dans l'arrivée de la saison des pluies qui aura pour effet d'aggraver la propagation du choléra, comme toute autre maladie liée à l'eau.
La maladie du charbon (anthrax) a déjà commencé à sévir, la population zimbabwéenne n'ayant d'autre choix que de manger de la viande avariée.
Il existe également un important risque de famine, lequel concernerait plus de la moitié de la population du Zimbabwe, soit plus de 6 millions d'habitants. En effet, l'Oxfam a remarqué que seulement 10% des fermiers disposaient de quoi semer de futures cultures.


Aides humanitaires :


De nombreuses ONG viennent en aide aux zones touchées, coordonnées par l'OCHA. Cette aide consiste en une prise en charge des personnes infectées, la construction de latrines, l'acheminement en eau potable, la distribution de savons, etc...
L'IOCC (International Orthodox Christian Charities), grâce à un partenariat, vient également de faire don de 8 trousses médicales complètes, d'une valeur de 380.000$, qui servira au traitement de 5.600 patients. Cette aide sera principalement ciblée sur les zones périphériques où les besoins sont les plus urgents.
Le 18 décembre, l'Oxfam faisait un appel aux dons de 4,25 millions €.
Quant à l'USAID et l'OFDA, ceux-ci viennent d'engager 6.200.000$.


(Photos Reuters/Xinhua)


Sources : IOCC, USAID,
Oxfam, WASH, OCHA, ReliefWeb

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